15 octobre 2005

Jour, nuit, jour....

Ce matin, à 1h alors que je faisais mon repassage (quoi, je vois pas où est l'incompatibilité entre "1h du matin" et "repassage") j'ai fait une découverte hors du commun et de plus vachement pratique qui annonce un post d'un intéret équivalent.
Figurez vous (en vous reportant bien sûr à la fig. 1, ça aide à figurer) que mon fer à repasser est un spécimen de cette espèce de fer qui se réchauffe grace à un socle à résistance (rien à voir avec le maquis non). Et figurez-vous une fois de plus (avec la fig. 2, cette fois) qu'à chaque fois que je pose le fer sur le socle, comme ça uilise de l'électricité ça fait baisser l'intensité lumineuse de l'halogène. Je vous passe bien sûr les longs moments d'extatique fascinement pour cette merveille de la technique qui me conduisit à reposer et "décrocher" une bonne vingtaine de fois d'affilée le fer, regardant d'un air beat cet étonnant phénomène scientifique (oui bon, je suis en L hein...)
"Mais c'est complètement dingue ça ma chère, heureusement que vous nous l'avez appris parce que sinon..." Non non, ne me remerciez pas, c'est tout naturel. Et puis c'est pas fini en plus.
Nan parce que c'est déjà merveilleux en soi, mais en plus c'est utile ! Bah oui, comme ça ça vous rappelle que le fer chauffe et ça évite une bonne partie des dramatiques incidents domestiques qui provoquent hélas tant de morts évitables.
Mais suite à cette découverte incroyable, je me pose une question cruciale : les guirlandes clignotantes, à noël, dans les rues...vous pensez que la ville engage tout plein de gens qui sont payés à décrocher et remettre des fers à repasser sur leur socle ?

13 octobre 2005

Running gag

Tout commence jeudi dernier, en philo (j'adore dire "en philo" ça fait vachement intello je trouve ^^).
En effet, c'est ce jour-ci que s'est déroulé un des évênements majeurs de l'année (enfin à ce qu'il paraît) : l'élection des élèves délégués. Election qui consiste en réalité à grapiller une heure sans cours, à écrire le maximum de noms bidons sur les bulettins (le tout en sachant rester original bien sûr, tout le monde ne peut pas voter Donald, il faut inover, Ken et Barbie ont droit à recevoir des voix quoi !) et à voter soit pour les copains soit pour ceux qu'on peut pas les piffrer pour les faire chier. De plus, comme elles ont lieu en début d'année, alors que vous ne connaissez pas la majorité de la classe, ça consiste essentiellement à voter à la tête...Ok, ça n'est pas très loin du principe des élections en général...
Mais là, le truc c'est que personne ne se présentait. Du coup, on votait pour n'importe qui...et n'importe qui, ça englobe moi. Et grace à mon attitude "studieuse"(en réalité morne parce que je n'ai pas la moindre envie de me marrer avec mes "camarades") j'ai été élue suppléante.
Ouais, je devais avoir une tête à bien suppléer...
Bon bien sûr, ça nous a fait marrer pendant toute la journée nous autre bande de crétins et a fait ouvrir des yeux comme des soucoupes à ceux à qui j'annonçais la nouvelle : "Quoi, toi déléguée ??? - Suppléante ! - Ouais mais même !!"

Mais bien sûr, ce n'est pas tout, c'aurait été bien trop décevant que ce titre n'ait de valeur que sur papier comme je le pensais au départ, que cette nomination ne serve à rien d'autre qu'à faire comme si l'élection s'était déroulée dans les règles ainsi que je l'avait initialement prévu.
Après tout, il n'y avait que d'infimes chance que ma titulaire ne soit pas là un jour important
Mais hier, encore et toujours en philo j'ai reçu un papelard tout plié qui avait tout l'air d'être ce qu'on nomme "un mot". N'ayant pas coutume de recevoir du courrier de la part de mes collègues de classe, je demande à qui il faut que je le fasse passer. A ma surprise, le "mot" m'est adressé...Je déplie avec circonspection la chose qui me demande d'une écriture semi-abrégée semi-faute d'orthographifiée si je peux pas aller à "sa" place à la réunion de 15h45 à 17h45 à cause d'un malencontreux rendez-vous et d'une quantité de travail visiblement phénoménale.
Et voilà, quelques centimètres carrés d'une fine écriture bleue viennent de réaliser ce que je croyais tenir du "très hypothétique à très faible chances de réalisation" : ma titulaire indisponible un jour de réunion de délégués.
Et pas n'importe quelle réunion, celle où on élit les membres lycéens du Conseil d'Administration et du Conseil de la Vie Lycéenne.
Chic
Nan mais réalisez ce que ça signifie concrètement.
Ca signifie moi, qui ne me suis pas présentée et ai "disputé" ma place avec Arnold Shwarzeneger et Dobby l'elfe de maison, qui ai été élue (suppléante seulement d'ailleurs, je le rappelle) lors d'un scrutin merdique où tous les bulettins auraient dû être nuls, moi qui ai pour dernière vocation celle de défendre ma classe ; moi je me retrouve pendant deux heures assise avec des élèves motivés, populaire, du genre de ceux qu'on reconnaît dans les couloirs sans les connaître, ceux dont on ne s'étonne pas qu'ils soient délégués.
La scène a un fort potentiel comique et c'est ce qui m'a poussé à accepter, ainsi qu'une pointe de curiosité.
Je dis donc à Yasmine (car c'était elle) que j'accepte. Elle me répond "oh merci, tu es un amour". Le gag continue !
Un amour ? Généralement on m'appelle plutôt "saloperie" mais bon...
Une fois de plus, fou rire général de l'assemblée de mes amis à l'idée de me voir assister à une réunion de délégués. Bon ça c'est pas le plus grave, le truc c'est que du coup ils ont une arme contre moi et peuvent m'appeler "mon amour" quand je fais trop chier...-___-

La réunion en elle même a très bien commencé, dans le genre comique, notamment avec le discours du proviseur qui a vivement félicité et ce plusieurs fois de notre élection, qu'on était vraiment des elèves merveilleux, qu'on avait un rôle ca-pi-tal dans la vie du lycée et que même si ça se dit pas vraiment, en fait on était quand même un peu (beaucoup) supérieurs à nos camarades non-élus, limite l'élite de la nation. Durant cette séance de flatterie sensée t'empècher de regretter les heures que tu vas perdre en réunion et autres conseils de classe, j'ai eu un mal fou à ne pas exploser de rire, mais comme il n'y avait personne avec qui partager mon hilarité, j'ai réussi à me contrôler.
Puis élection des membres lycéens du Conseil d'Administration, qui consisté à choisir entre celui qui se présente parce qu'il est "motivé et qu'il aimerait représenter les autres élèves dans l'administration", celui qui est "motivé et qu'il aimerait représenter les autres élèves dans l'administration" et celle qui est "motivée et qu'il aimerait représenter les autres élèves dans l'administration" sur des critères aussi profonds que : j'aime bien ses cheveux, il a des fringues sympa, ah ouais tiens elle je la connais je vais voter pour elle. Pendant le dépouillement des bulletins, assuré par la deuxième déléguée de ma classe, j'ai dessiné des moutons à un pote et ai mis à jour mon agenda, genre hyper concernée. Puis élection des membres du CVL hyper palpitante : trois membres à pourvoir, trois candidats...Notez, ça aura eu le mérite de nous faire terminer plus tôt...

Moralité de cette incursion dans le milieu des élèves motivés qui y croient à fond : d'une part je crois bien que je ne suis pas de la même espèce qu'eux ; et d'autre part j'ai un sale pressentiment : celui que je vais devoir assister à un conseil de classe pour jouer le plus beau rôle de composition de ma vie => défendre ces nanas que j'ai plus tendance à descendre qu'autre chose...
Remarquez, ça fait toujours une note toute trouvée...