28 septembre 2005

La loi du plus jeune

Le lycée c'est la jungle (ou la savane si vous préférez, mais bon, c'était pour l'expression et la phrase choc.)
On y retrouve les hordes de différentes espèces qui ne se trouvent réunies qu'exceptionnellement dans un même endroit lorsqu'elles se rendent dans les lieux de repos (cour de récré) ou aux points d'eau (autrefois les distributeurs, désormais éradiqués pour ma plus grande peine); il y a bien sûr parmis ces espèces des prédateurs et des victimes qui se bouffent suivant les règles de la chaine alimentaire organisée suivant une hierarchie très précise; et on trouve même des coins sombres aménagés pour la reproduction. Comme vous le voyez l'analogie est parfaite.
Donc on a beau dire, ce qui devrait être un lieu d'éducation donc de culture, de civilisation est en réalité un lieu sauvage ou la nature seule impose ses droits.
Et la nature, sa loi préférée, c'est celle de la sélection naturelle : les plus forts, les plus jeunes, les plus fringants, les plus résistants survivent aux plus vieux, aux plus usés, aux plus faibles qui sont éradiqués de la course. C'est dans l'ordre des choses.
Or telle que vous me lisez, je fais partie de la deuxième catégorie. Eh oui on dirait pas comme ça, on penserait qu'avec une telle force de caractère, une telle personalité si affirmée, une originalité si marquée, et enfin et surtout avec une telle modestie, on penserait donc que je fais partie de l'élite, de la race des gagnants. Et pourtant...
Ce serait oublier que six longues années de lutte pour notre survie dans cet univers hostile ont affaibli les vétérans ou devrais-je dire les rescapés comme moi qui voient les privilèges qui devraient être dû à leur grand âge dans une société civilisée complètement bafoués par les plus jeunes arrivants.
Cette société, si on peut encore appeler ça comme ça, est sans pitié, la nouvelle génération n'a aucun respect pour les anciens, elle ne leur accorde aucun égard comme il se devrait, elle ne pense qu'à son propre intéret et ne pense jamais à adoucir la vie difficile des vétérans qui ont quand même une quantité de boulot hallucinante et un p*tain de bac à la fin de l'année merde quoi. Alors ces petits branlots de seconde ou même carrément de collégiens pourraient faire preuve d'un peu de déférence envers leurs ainés et leur laisser leur place sous leur arbre à eux.
C'est vrai quoi, on est vieux on a besoin de notre petit train train, d'être dans notre petite routine, on est plus prêts pour des voyages au long terme (comprendre vers un autre bout de la cour) la bohème c'est plus de notre âge.
Alors si jamais des jeunes élèves de la cité scolaire des Eaux Claires à Grenoble me lisent s'il vous plaît tenez compte du message que je passe ici :
Si vous voyez un groupe de cinglés divers et variés où toutes les filles portent une écharpe avec notamment : une hystéro blonde souvent en violet avec des massues de jonglage qui dépassent de son sac; un grand machin à sac violet, veste verte et godasses framboises avec l'air à l'ouest et une sorte de petite teigne en rouge avec un chapeau, s'il vous plait : laissez leur leur place sous l'arbre qui fait un peu le coin, (vers l'entrée vous savez) soyez charitable avec de pauvres terminales au bout du rouleau, usés jusqu'à la corde.
Merci d'avance

27 septembre 2005

Restauration de grabouille

Vous souvenez de ce dessin ?
Eh bien je l'ai complètement repris, forte de l'expérience acquise en faisant la fée et voilà ce que ça donne. J'ai par la même occasion testé une nouvelle technique, à savoir que j'ai inclu de la photo dedans.
Alors ça a quand même plus de gueule non ?
Je vous mets également un gros plan parce que pour une fois que je chiade la texture (et qu'en j'en suis contente...), ça serait dommage que vous ratiez ça ! :P

24 septembre 2005

Hard is life

Vous savez ce qu'il y a d'ennuyeux avec le bonheur ?(attention, ce blog vire philosophique) Bah petit un : c'est qu'on est toujours plus heureux quand on sait que les autres sont malheureux, et c'est très chiant quand les autres c'est nous. Petit deux : si la joie peut être communicative, le bonheur lui on ne peut pas le partager.
Démonstration par l'exemple.
Là, tout de suite, je suis heureuse.
Et pourquoi ça ? Parce que le cheval c'était très bien et que j'ai très beaucoup aimé le cheval qui m'a été donnée, ce qui ne m'est pas arrivé depuis longtemps.
Et c'est tout ?
Oui.
Vous voyez, c'est absolument pas communicatif. A la limite les autres fanas de dadas souriront vaguement et puis c'est bien tout.
Alors vous voyez, c'est rationnel : pour que ça vous intéresse,je suis contrainte de râler, de critiquer la plupart du temps.
Ou alors je devrais avoir du talent pour savoir parler avec justesse des petites coupures de bonheur que la vie nous donne de temps à autre en argent de poche mais hélas je crains de ne pas avoir ce don...Et tant mieux, ça me fait une raison pour râler tranquille !

23 septembre 2005

Un peu de photo tiens

(ouah, comment y a trop de tout dans mon blog, stro la classe)
C'est pas pour faire genre "ouais, nous on est différents" mais bon, là quand même, les faits (et les images surtout) sont parlants :S
(vous pouvez ici reconnaître Froddy et moi même...laquelle est laquelle ? Oh, en voilà une bonne question...sachant qu'en rouge ça ne peut certainement pas être moi *sifflote*)

22 septembre 2005

Interlude capillaire

Je sais pas si vous l'avez remarqué (enfin je suppose que si, mais sait-on jamais...) mais de nos jours, la gamme des produits de soin capillaire est quand même vachement étendue, diversifiée et spécialisée.
Déjà vous n'avez plus que le simple shampoing (ou même le bête savon d'Alep comme d'aucun(e)s le font...) mais tout un arsenal d'après shampoing, masques et autres sprays. Et puis vous avez le choix entre toutes sortes de shampoings : celui qui dompte les boucles à tendance rebelles voire carrément broussailleuses ; le regulateur de cheveux gras aux micro-particules d'éponges pour absorber les corps adipeux ; le nutri-renforce-cheveux-secs-ou-cassants-ou-abimés-ou-tout-simplement-merdiques qui diminue de 70% la casse au brossasge (je me demande d'ailleurs comment ils ont établi ce chiffre : ils ont vraiment compté un à un les cheveux cassés quand on utilise pas leur truc puis quand on l'utilise ??*) ; celui qui redonne un éclat aux coui*les pétillantes, pardon "auburn vitaminé" à vos cheveux teintés (vous croyez que ça marche pour les perruques ?) ; l'anti-pelliculaire qui lutte contre l'effet "c'est tous les jours noël" ; celui qui aplatit les tifs, celui qui les gonfle; celui qui les frise, celui qui les raidit et même celui qui se demmerde pour faire la différence entre les racines grasses et les pointes sèches.
Comme vous voyez, le choix nous embarrasse, nous et nos salles de bains.
Mais je pense que ce n'est pas encore tout à fait au point malgré tout. Parce que quand on a les cheveux colorés et gras on fait quoi ? Ou quand ils sont frisés et à pellicules ? Ou quand ils sont emmelés et gras ?
Moi je dis à : "quand le shampoing sur mesure !". Ca donnerait "shampoing démélant, définisseur de boucles pour cheveux colorés à tendance grasse sauf sur une meche sur le derrière du crâne" ou "anti-pelliculaire amplificateur de volume soin des cheveux secs".
Là on pourra parler d'une vraie civilisation humaine raffinée !
Mais ceci dit, ces trucs, ils ont beau être bourrés de produits au nom ridicule mais qui sonne bien savant et compliqué, c'est quand même surtout à la supersitituion que ça marche hein parce qu'entre utiliser un shampoing spécifique ou du savon de Marseille eh ben y a pas de super grande différence. Honnêtement.
Non, le vrai truc important pour avoir de beau cheveux, le truc qui fait tout c'est : comment on les démèle. Pour moi, je suis convaincue que la brosse à poil de sangliers pré-pubère est la seule qui soit acceptable parce que les brosses en poils synthétique, je veux pas dire, mais c'est quand même inenvisageable pour mon cuir chevelu si sensible et aux besoins si spécifiques.



*Dans ce cas c'est de l'arnaque, parce que c'est pas dû au produit. C'est juste que la gonze elle les a déjà tous perdus au premier brossage ses tifs

Grabouille

Ah, enfin !!!
Ca faisait un temps infini (au moins depuis la fin aôut quoi) que j'étais sur ce dessin là, pas fachée de l'avoir achevé !
au lieu de te péter les yeux à essayer d'y voir quelque chose, clique donc

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16 septembre 2005

Cette note aura plusieurs sujets (si si), je peux donc pas trouver un seul titre

Alors tout d'abord, bon hein, pour répondre à Rémouche, ouais, je sais, moi aussi j'ai été (et même je suis) une ado. Mais j'ai bien le droit de ne pas aimer mes semblables non ? (surtout quand ils écrivent au stylo violet à paillettes sur les tables neuves "Mon keur, je t'm tro, g perdu tt le tps ke g passait san te connètr" alors que merde, c'est cool que le CVL ait fait acheter des trables de pique nique pour bosser dehors, ils pourraient être plus respectueux...)
Et pis j'avoue moi aussi des fois j'ai des discussions miteuses, genre aujourd'hui avec Kro où l'on a disserté pendant peut-être une heure
  • des sous vêtements d'une nana : string ou culotte ("nan mais regarde, là y a un pli, si c'était un string ça serait plus tendu - Bah ui mais regarde on voit pas du tout la marque sur ses fesses, c'est bizarre - Ouais mais en même temps c'est un jean, ça explique - Ah uais")
  • D'une fille de sa classe qui depuis quelque mois portait des soutifs rembourrés ce qui était moche car donnait un résultat non harmonieux
  • De la façon de porter des "Converse" vert fluo et du vert fluo en général qui s'assortit quand même vachement mieux au noir qu'au blanc
Le tout suivi d'une séquence d'imitations de démarches, très constructives. Mais bon des fois ça arrive, des fois comme le dit si bien ma Kro unique (ouf !) et néanmoins préférée "chais pas aujourd'hui, je me sens dans un état d'esprit bizarre : je me sens con".

Donc voilà, ça c'est fait
Ensuite, il faut que je vous parle de la façon brillante dont s'est terminée cette semaine de labeur, à savoir par de l'EPS (pour ceux qui ne sont pas au fait des abréviations multiples et variées instaurées par l'éducation nationnale : Education Physique et Sportive).
En fait, l'EPS, si vous voulez mon avis (ce qui doit sûrement être le cas si vous êtes venus ici) ça pue un peu. C'est faire du sport (déjà ça commence assez mal) que t'aime pas avec des gens que t'as pas choisi, c'est fatigant, ça fait même mal des fois, c'est aller dans des vestiaires qui puent et porter des fringues moches. Mais bon, là moi j'ai du pot car les classes sont mélangées et je ne suis donc pas seulement avec ma classe (gloire à dieu s'il existe, ou gloire à l'administration qui fera transmettre) mais en plus avec des amis tout aussi nuls sportivement parlant et tout aussi débiles que moi. Ca fait donc passer la pilule (mais ça ne m'empèche pas de râler quand même hein, faut pas abuser).
Alors déjà d'abord au début pour commencer initialement (voilà, je crois que je les ai tous fait), je vous passe l'arrivée après tout le monde de Froddy et moi qui respirions la motivation et la joie d'être en ce lieu chéri nommé gymnase et qui nous vautrons sans la moindre nuance de grace sur le sol en plastique orange granuleux pour écouter sans tellement d'attention le speech initial de la prof qui explique le déroulement de la cession de volley : "(...) (au début on écoutait pas du tout)Bon alors il va falloir pas seulement renvoyer la balle de l'autre côté en s'en débarrassant (ah bon ?) mais se faire des passes (Ouais enfin déjà on va essayer de toucher la balle hein, ça me semble un bon début) que vous construisiez un jeu (*fou rire nerveux*) élaborer une stratégie (*fou rire de plus en plus intense*). Pareil pour le service faudra pas servir au petit bonheur la chance, va falloir mettre les adversaires en position de danger (ça c'est toi et tes manchette Froddy, le danger) etc..."
Puis échauffement. A un moment on enchaine trois passes, c'est l'exploit du siècle on se serre la main, vachement fières. Puis les matches. C'est un concept intéressant je trouve : "vous savez pas faire de passes, vous savez pas servir : bon maintenant faites des matches". On (c'est à dire Rémouche, Froddy, Ismoul et moi) formait une sacré équipe de choc : l'équipe B, comme Blaireaux, ou comme Boulets ou encore Bouses (ouais bon finalement on est devenu l'équipe A mais c'est moins bien parce que je trouve pas de synonyme en a de "sous-doué"). Alix et sa manchette meurtrière (ok, elles sont moins dangereuses qu'avant mais quand même quand tu te jettes sur le ballon des fois j'ai un peu peur pour ma vie) qui fout carrément des espèces de mandales à la balle (ou qui a des supers déplacement style lapin bondissant); Rémouche et son service dévastateur, ses actions héroïques (genre je me jette à genoux pour sauver la balle de service...qui était out) ses frappes originales de l'épaule et ses "aïe" à chaque coup ou presque ; Ismoul qui a mis son cerveau en veille pour fonctionner qu'avec son instinct lequel n'a qu'un mot à la bouche : "BALLLON !!" (le ballon est fait pour être frappé, quelles que soient les circonstances, voilà son dogme) et tient absolument à ne pas rester à la place qui devrait être la sienne ; et enfin moi avec mes bras trop courts (ah bah merde, j'ai raté cette manchette, pourtant je pensais que ça irait suffisament loin) mes deux mains gauches et mon temps de réaction exceptionnel (au moins 2 secondes).
Ca vous étonne si je vous dit qu'on a fini dernier du classement ?(même si on a quand même pas mal ri)
Et quand je pense qu'on doit remettre ça la semaine prochaine et tout au long de l'année...

14 septembre 2005

Grabouille

Un peu de "tradi" (comme on dit dans le jargon...) pour une fois. Voici donc un truc au crayon fait sur mon trieur. C'est d'après une chanson du nouvel album de Dionysos (qui est gaaaaaaaaahhhh, bien sûr) et en fait normalement en bas y a autre chose d'écrit (mais l'imatge était trop grande pour le scanner) à savoir "elle est énorme mon ombre". Voilà voilà.
si tu cliques dessus, tu pourras la voir en plus grand, c'est plus mieux

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Des fois je me demande....

...si je suis pas un peu vieille...
C'est vrai quoi, j'aime pas les jeunes, les ados, les gens de mon âge quoi. J'aime pas les voir avec leurs grands bras et leur nez trop long luisant et granuleux; j'aime pas les entendre avec leur voix (au choix) de crécelle/de caribou à l'agonie; j'aime pas en croiser sur le net non plus, les skyblogs me font gerber et l'écriture kikoo me débecte; j'aime pas leur rire hystérique/gras (au choix encore), leur humour merdique et encore moins ce pourquoi ils rient; et surtout je déteste les entendre discuter entre eux. Je trouve ça d'un pathétique par moment, tant de futilité au premier degré...
J'ai justement eu l'occasion de saisir ce matin une discussion de choix, typiquement adolescente, qui se tenait entre trois ou quatres élèves (filles) de secondes. Je vous le retranscris :
"-[...]ouais mais toi t'as pas de haut noir (sous entendu par le ton : "t'es nulle, c'est franchement trop la honte")
-bah oui mais le tiens il est même pas noir, y a tout plein de trucs dessus, alors ("ah ah ah, j'té KC" pensait-elle puissament)
- Ouais ben toi occupe toi de ton soutif rose hein (ton hargneux, cinglant)
-(une tierce personne)oh la la, commme c'est méchant, spa permis."
....
Ma première réaction a été la suivante : "o_O" (ceci marque une incompréhension profonde : il dépassait même pas son soutif !). Mais je n'ai pas cherché longtemps à comprendre : ce sont des spécimen d'adulscentis vulgaris, leur logique m'échappe, je n'ai pas les mêmes repères qu'elles, sûrement que dans leur culture le mot soutif est tabou...
Mais bon sang, comme voulez ne pas mépriser ces individus si vains et stupides ?? Quand j'entends ce genre de trucs (et je peux vous dire que ça m'arrive souvent dans le cadre de ma classe...) je me demande pourquoi tout le monde n'est pas misanthrope...(et là tout de suite je me demande si je que je viens d'écrire n'est pas un peu con mais...)
Je finirai d'ailleurs sur une citation de je ne sais hélas plus qui :
"un misanthrope, c'est quelqu'un d'ennuyeux : c'est quelqu'un qui vous force à réfléchir"...

13 septembre 2005

Voilà, ça y est, il est beau, il est rutilant, il est fringant, il a même une bannière avec écrit plein de bêtises dessus : mon blog a pris sa mue d'automne !
Bientôt, je vais même écrire des choses dedans, promis !

11 septembre 2005

Je suis quelqu'un de merveilleux (II)

J'avais déjà réussi l'incroyable la dernière fois en réussissant à me laver les cheveux sans savon ni pomme de douche (remémorez vous cet épisode palpitant) et vous étiez déjà vachement sur le cul (tu m'étonnes, c'est pas tous les jours qu'on en voit des choses comme ça.)
Eh bien ces derniers jours, j'ai repoussé les frontières de la science en faisant pourrir non pas une pomme (ça j'ai déjà fait), non pas un brugnon (déjà fait aussi, le tout dans le sein même de ma chambre...no comment please) mais, attention, tenez vous bien (nan, tenez vous mieux vous là au fond)....du café.
Applause.
Il y a donc près de mon écran une tasse de café sur laquelle surnagent des taches de moisissures. Honnêtement, je suis épatée par mes propres découvertes, je pensais pas que c'était possible...
Ah, on me fait signe que ma mauvaise conscience, a un message à faire passer...Elle me dit : "Et si tu profitais de tes incroyables dons pour transformer un blog laid (genre le tien en ce moment) en quelque chose de montrable ?"
...
Ah ouais, pas con...

06 septembre 2005

Grand ménage de rentrée

Bon alors vu que le blog c'était le merdier (oui, je sais vous aviez remarqué tous seuls) que non seulement la side-bar avait giclé en dessous des posts mais qu'en plus, dernière nouveauté, les ç et les lettres à accents était remplacées par une suite de signes incompréhensibles et que j'arrivais pas à règler ça, j'ai pris la grande décision, pour le bien être de la patrie et le développement de la portée économique, sociale et culturelle de la nation à travers le monde, pour sauver l'humanité d'une déchéange inexorable vers les tréfonds de l'obscurantisme, pour le développement durable, pour sauvegarder la culture, l'environnement et pour préserver la douceur de la peau de mes mains, même quand je fais la vaisselle sans gants, j'ai décidé de buter l'ancien template* (paix à son rouge) et de carrément en refaire un tout neuf (genre un où j'ai pas encore fait de conneries dans le code html...hem...)
Vous inquiétez pas, il va bientôt prendre plus de couleurs, il restera pas tout palôt comme ça !




*Pour les non-geeks et les non-comprenants : le template, c'est l'apparence du blog

02 septembre 2005

Ca faisait déjà quelques jours que j'avais des soupçons...
Déjà, les gens commençaient à tous se connecter à nouveau sur msn...Alors que c'était désert depuis quelques mois.
Puis, alors qu'ils étaient quasiment tous revenus, ils ont commencé à se coucher de plus en plus tôt...Je l'ai d'abord pris mal ("c'est pas intéressant ce que je vous raconte c'est ça ! Jean Jacques avait raison de me prévenir, tout le monde me déteste...C'est un complot universel !!") mais ils me donnaient tous la même raison "faut commencer à prendre le bon rythme !". "Le bon rythme" ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Une course de fond ? Ou des percussions peut-être ?
C'est un coup d'oeil au calendrier qui a fixé la réponse à cette troublante question alors qu'il annonçait fièrement dans la barre des taches en bas de mon écran qu'on était à la toute fin du beau mois d'août : la rentrée, car c'était elle, arrivait à grand pas (ou Aragorn, ça dépend où vous en êtes du bouquin). C'était donc ça ce sentiment étrange que quelque chose se préparait dans mon dos !
Eh oui, car quand on n'a pas la télé, on est pas harcelée dès la mi-juillet par les pubs pour cartable Barbie "avec ton amie Barbie, la rentrée est plus jolie !!" ou Batman "que c'est un super cartable de super héros de tous les supers jours qu'ils sont bien !" et on a tendance à se laisser aller à considérer que ce délicieux rythme de vacances (vous savez, lever à horaire libre, manger un peu quand on veut un peu ce qu'on veut, glandouille intégrale et coucher super tôt...le matin.) va durer toujours puisque ça fait déjà une éternité qu'il s'est installé dans votre vie (c'est à dire deux mois). Et si des fois on parvient à vaguement concevoir que les cours vont peut-être reprendre un jour, c'est alors dans une lointaine dimension parallèle qui ne nous concerne absolument pas. Et d'ailleurs l'école est une grande insititution qui peut très bien se demmerder sans nous, faut bien qu'elle admette qu'on sera pas toujours là pour elle hein !
Mais non, c'était bel et bien la rentrée, la vraie, l'unique à la saveur inimitable du terroir; et qui plus est, elle me concernait personnellement moi même.
J'ai donc commencer à râler pour la forme, parce que c'est vrai, je n'avais aucune envie que cet agréable train train dont la routine pouvait cependant être brisée à volonté cesse subitement et sans raison, surtout si c'était pour me lever à l'aube blafarde et retrouver quotidiennement ma chère classe-poulailler et les si raffinés murs en béton crasseux de mon bahut adoré. Mais malgré toutes mes protestations, râleries, maugréments et autres renfrognades (oui, j'aime bien râler :D ) mon pauvre cerveau lymphatique ne parvenait pas à concrétiser convenablement le concept de rentrée. Ca ne s'imprimait pas sur mon petit cerveau. Syntax error, répètait-il. "The page cannot be displayed" était la variante. "Aucun résultat n'est disponible pour ces termes de recherche...êtes vous sûr que ce mot existe vraiment espèce d'illétré ?"
Autant vous dire que je n'ai absolument pas cessé de me coucher à des horaires incongrus au lieu de rattraper le fameux rythme que j'évoquais ci-dessus et que, dans un coin reculé de mon cerveau, d'irréductibles neurones perséveraient à affirmer que les vacances allaient durer encore et toujours et qu'il n'était absolument pas question que ça soit le branle-bas de combat à cause du rumeur dont on ne pouvait après tout pas vérifier le fondement (mais non c'est pas sale)
Et pourtant les références à cette prétendue rentrée se faisaient de plus en plus nombreuses : à la radio, dans mon entourage, dans la rue, tout le monde n'avait que ce mot à la bouche.
Un jour mon père m'a même accompagnée pour chercher des manuels scolaires à la bibliothèque d'une association de parents d'élèves dont je ne citerai pas le nom mais juste les initiales : la PEEP. Il m'a même achetée des nouvelles chaussures qui ne sont pas des tongs...comme si ça allait vraiment être à nouveau l'hiver, ah ah ah, laissez moi rire !
Et puis bon, la date de la soit-disant rentrée est arrivée...aujourd'hui même que. J'avais entendu dire que c'était à 14h qu'il fallait être au bahut...j'ai décidé d'aller jeter un oeil (mais pas trop loin, ça serait con de le paumer), des fois que...
Aux environs de 13h30 je me suis habillée (bah oui, elle est pas très pratique cette robe de chambre, elle a tendance à pas rester croisée) et je suis allée jeter à un oeil à mon lycée...
Et...C'était vrai en fait (note à moi même : exterminer les neurones résistants qui refusent d'admettre la réalité et du coup de m'en renseigner et s'en procurer de nouveaux en états de marche, ça pourra servir pour le vrai bac histoire de réviser un peu au préalable.)
Tout le monde était là, ça faisait du bruit de la foule...Berk, ça faisait trois mois que j'avais pas subi ça ! Mais y avait aussi cette race particulière de gens qu'on nomme "amis" et ça a fait passé la pilule de les revoir et de se sentir entouré de gens compréhensifs (c'est à dire cinglés eux aussi)
J'ai revu ce hall au carrelage marron et aux murs mauves, ces hideux escaliers que je n'ai que trop gravi, ces p***in de couloirs tout moches, les différentes classes qui attendent dans un brouhaha dense et étouffant, chacune devant leur salle, les salles en elle même, aux murs toujours aussi délabrés et déprimant en blanc hopital (des nouvelles tables et chaises par contre....qui font un peu taches dans les salles moisies :S ). Je suis même restée assise deux heures avec d'autres filles (eeeh oui...) du même age que moi à une même chaise à écouter quelqu'un parler debout , tout comme si c'était un cours, comme dans ce temps lointain d'avant les vacances-d'été-faille-dans-l'espace-temps.
Et là je crois que c'est officiel : c'est la rentrée. (Ou alors c'est un putain de coup monté et dans ce cas bravo "surprise-surprise")
Mais comme personne ne m'a montré la caméra cachée, je joue le jeu et je me résigne à mon sort. Soit, j'aurai 8h de philo chaque semaine (sérieusement, ça, ça me fait plaisir !) et je verrai 6h le prof qui m'enseignait le latin l'an dernier, celui-là même qui me prend pour une demeurée à force d'entendre les blagues plus que nulles que je peux faire avec Solenne (ma co-latiniste préférée :) [mais oui je t'aime aussi froddy] ) et qui prend un air exaspéré quand je dis une connerie; soit, je verrai mes amis tous les jours; soit, je retrouverai mes chères pelouses et le plaisir d'y glander....Et j'accepte également de bosser à nouveau, toutes mes matières m'intéressent, alors ça pourra même être agréable (mais si ! Non ? Vraiment ?ah....).
Je suis même motivée pour reprendre le rythme scolaire tiens ! Sérieux, ça va me fait plaisir d'y retourner, de reprendre un peu ces petites habitudes qui font aussi le charme de la vie de lycée (oh mes lampes, faites que ma machine à capuccino ait survécu aux mesures anti-obèses et du même coup anti-distributeurs au bahut...), de reprendre une vie sociale régulière (oui, je suis pas encore irrécupérable comme geekette), et puis même d'apprendre (y en a qui se sentent mal dans leur peau, flétrits, ramollis, quand ils ne font pas de sport. Moi c'est d'exercice mental dont j'ai besoin, au même titre que certains l'exercice physique). Alors, quand est-ce qu'on reprend ?!! (fit-elle, pleine d'entrain, tapant dans ses mains en frétillant d'impatience)
Réponse du calendrier scolaire : lundi.
Pffff, pour une fois que j'étais motivée, vla qu'ils nous foutent un week-end entre ma détermination et le boulot...
Eh ben puisque c'est comme ça, qu'on soit bien d'accord : si je plante mon année de terminale parce que je n'aurai jamais envie de bosser, ce sera exclusivement à cause de cette rentrée qui a eu l'idée foireuse d'être un vendredi.