07 juin 2005

Pas cheeeeer pas cheeeer ! Tout à un euro mesdames !!

Ce matin, on est allés au marché avec mon papa.
Non, pas au marché à fruits et légumes peau du cul et à vieilles mémères aigries qui médisent et persfilent en faisant la queue pour deux tomates et un poireau et en bouchant avec application le passage à l'aide de leur cabas à motif écossais.
Non, le marché St Bruno où sont étalés dans un joyeux bordel : des gadgets idiots et colorés, des chaussures, du parfum à la provenance douteuse, du maquillage de mauvaise qualité et surtout des vêtements plutot du genre friperie. Et à ce niveau de la description, il faut que je vous demande : connaissez vous les "Deschiens", groupe d'humoristes qui passaient fut un temps sur canal + ? Bon, comme j'ai prévu que vous risquiez surement d'être incultes, je vous ai pioché une image sur le net. Vous saisissez le genre vestimentaire donc ?
Eh bien ces gens se fournissent au marché place St Bruno, c'est obligé.
Ok, mon père aussi. C'est là qu'il dégotte ses pantalons roses, ses vestes en velours prunes et ses chemises satinées orange vif. Mais moi j'aime comme mon père s'habille, je trouve qu'il a du cran parce que s'habiller en couleurs pour un homme c'est pas facile, et pis d'abord on est vachement assortis quand on sort ensemble ! Alors na !
Mais quand même, il y a des choses d'un mauvais goût merveilleux qui vous passent entre les mains là bas...Par exemple, un fantastique manteau court coupe petite-vieille, en peluche rose fuschia, ou encore de magnifiques chemises pour homme oranges à carreaux verts, des dos nus imprimés fleurs bleus sur fond marron...
Les fripperies du marché St Bruno, c'est un régal pour les yeux : imprimés fastueux (et improbables), couleurs franches (qui a dit criardes ?), découpes inédites ; mais les autres sens aussi sont à la fête ! En effet, après l'ouïe ("TOUT A UN EURO MESDAMES ! UN CADEAU A UN EURO ! FAITES VOUS PLAISIR ! 20 FOIS MOINS CHER QU'EN MAGASIN MESDAMES !"), le toucher est particulièrement sollicité. En effet, le premier contact (c'est le cas de le dire) que vous avez un vêtement est tout d'abord tactile : vous l'extrayez de dessous la pile de fringues et c'est son tissu qui vous séduit le premier. Ô délectable surprise d'un habit en simil-skaï qui vous accroche le doigt, ô merveilleuse découverte d'une texture étonnament pelucheuse, ô l'intrigant crisssement d'une espèce de tulle...On extrait l'objet qui vous attire et là, c'est soit la déception cruelle (la chose n'est pas à la hauteur de vos espérances, d'une couleur attendue ou passe partout) ou alors le coup de foudre : on découvre que le tissu simili-skaï limite collant est teinté d'un ravissant bleu vif et porte des motifs serpent, l'étoffe peluche s'avère dotée d'un ravissant imprimé cachemire dans les tons violacés et l'espèce de tulle est en réalité un haut noir avec des reflets dorés... Allez, je peux vous le dire, ma tenue pour samedi (thématique trouvée par moi même : pétasse) provient de là bas.
Non, je n'en dirai pas plus !
N'insistez pas !
De toutes façons vous n'êtes pas assez friqués pour acheter mon honnêteté.

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